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Pestimute - Gen

Dycot

Qu’est-ce que le projet DYCOT (à l’acronyme mystérieux) ? Essentiellement un séminaire qui s’est déroulé en quatre sessions de deux jours étalées sur près de trois ans. Nous étions une vingtaine.

Bertrand, Laurette, Jean … et les autres (treize participants venus d’horizons divers) ont apporté leurs vécus d’acteurs engagés dans différentes expériences au sein desquelles se débat et se concrétise l’évolution des pratiques des agriculteurs en matière d’usage des pesticides.

Aurélie, Lorène, Marc et les deux Marianne, ont apporté leur regard à partir de leurs différentes disciplines de recherche, de leurs intuitions, de leurs hypothèses et leurs méthodes.
Aurélie, Elodie et Louis ont, eux, apporté leurs compétences en matière de communication pour nous aider à rendre compte de nos échanges et permettent qu’ils perdurent au-delà du projet, dans le temps, avec d’autres personnes qui s’interrogent sur l’intermédiation et la pratique.

Les expériences de chacun(e) étaient très diverses voire hétéroclites. Nous n’avons pas été tentés de les ranger dans des catégories, dans des types, dans des boîtes et c’est heureux. Nous avons tous tenu à l’idée que cette pratique, cette activité, cette fonction, décrite dans les différents témoignages que vous pouvez consulter sur ce site, est plurielle, polymorphe et donc s’ajuste aux contextes dans lesquels elle s’exerce.

Pour englober sans enfermer, pour nommer sans fixer, pour montrer sans juger, nous avons adopté le terme

d’ INTERMEDIATION. Il nous permet de désigner ce que nous faisons quand nous agissons dans cet entre-deux qui suppose d’articuler des visées de politique nationale et des actions locales de collectifs d’ agriculteurs, de trouver une voie entre des changements espérés et les pratiques présentes.

Pour éclairer cette intermédiation nous l’avons regardée au fil des différentes sessions du séminaire sous différents angles : celui des objets que les un(e)s et les autres utilisent comme support pour évoquer, faire débattre sur, engager, la réduction des pesticides ; celui d’un processus dynamique, ponctué de challenges qui orientent les relations entre les acteurs impliqués ; celui des postures que nous prenons pour produire et mobiliser des connaissances, des cadrages que nous adoptons, des glissements que nous opérons plus ou moins consciemment par rapport à l’enjeu de réduction des pesticides lorsque nous agissons en intermédiaires, ou comme l’on dit certains, comme inter-médiateurs.

Marianne Cerf

Lorène Prost

Aurélie Cardona

Marianne Le Bail

présentent les objectifs et enjeux du projet Dycot

dans une courte vidéo introductive.

Qu’est-ce que le projet Pestimute-Gen à l’acronyme tout aussi mystérieux que Dycot ?

Une expérience de recherche interdisciplinaire associant agronomes, sociologues, ergonomes , et acteurs intermédiaires pour traiter de questions comme : quel accompagnement de la réduction de l’usage des pesticides à l’interface entre soutien à l’innovation dans les exploitations agricoles et contribution à la mise en œuvre d’une politique publique ? Quels ferments d’une institutionngalisation de la réduction et quelles possibilités de généralisation de systèmes de culture écologisés issus de processus d’innovation locaux ?

Un collectif de chercheurs, Laurence, Raymond, Marc, Lorène, Frédéric, Marianne LB, Aurélie, Marianne C, Philippe, Marie-Hélène impliqués dans la construction, la mise en œuvre, l’évaluation de l’action publique qui s’est déployée dans le cadre du plan Ecophyto 2018. Le projet est certes un espace de production de connaissances scientifiques sur la façon dont se met en place une transition vers une agriculture plus écologisée. Mais c’est aussi un espace de partage de ces formes d’engagement dans l’action publique et dans l’action collective de changement au plus près des acteurs de terrain et ce qu’elles signifient du point de vue des rapports entre chercheurs et décideurs publics, entre chercheurs et intermédiaires.

Un lieu de production de connaissances scientifiques sur les transitions en agriculture : Pestimute-Gen s’est inscrit dans les recherches menées sur les transitions durables (faire un lien avec le réseau STRN ?) en pointant la faible prise en compte des processus d’intermédiation dans ces recherches. Et c’est donc cet angle qu’il a choisi de prendre en proposant une démarche exploratoire qui ne prétendait ni à l’exhaustivité ni à la représentativité ! Le pari était de couvrir une certaine diversité de pratiques d’intermédiation en allant à la rencontre de différentes configurations organisationnelles : des réseaux comme Dephy-Ferme, le RAD-CIVAM, l’association BASE, des coopératives et leurs instances de coordination au niveau national, des bureaux d’études intervenant dans les aires d’alimentation de captage.

Un lieu d’enquête et de production d’une intelligibilité collective : Chercheurs et étudiants en particulier d’AgroParisTech de 2ème et 3ème année , ont investigué comment s’organise dans le temps une action collective qui intègre, à un moment de son histoire, la question de la réduction de l’usage des pesticides. Via des entretiens avec différentes parties prenantes au sein de chaque configuration étudiée, le recueil des documents et autres supports mobilisés, il s’agissait de retracer un récit permettant de mettre en lumière la façon dont est problématisé et prise en compte la réduction des pesticides dans le décours de l’action collective. Dans ce récit les acteurs et les objets d’intermédiation liés à la réduction de l’usage des pesticides jouent un rôle central: comment contribuent-ils à organiser la mise en débat et en pratique de ce qui est visé par un changement de pratiques agricoles et des moyens pour y arriver ? Comment contribuent-ils à produire, agencer et mettre en partage des connaissances pour imaginer, développer, mettre en œuvre, évaluer des pratiques réduisant l’usage des pesticides ? Comment contribuent-ils à faire reconnaître les enjeux liés à la réduction, les pratiques qui leur semble permettre d’aller vers la réduction ?

Vous voulez en savoir plus sur les résultats du projet ? Suivez le lien